sábado, 29 de diciembre de 2007

MEURTRE A THIAROYE:la victime succombe á ses blessures aprés etre attaqué par des agresseurs


Le sang a encore coulé dans la banlieue. Cela par la faute des agresseurs qui, au quartier Darou Rahmane 2, ont dicté leur loi aux habitants. Cheikh Oumar Ndiath, âgé de 37 ans, habitant ce quartier situé non loin des bassins de rétention et qui a eu la malchance de se trouver sur le chemin des agresseurs a finalement succombé à ses blessures hier. Ses obsèques auront lieu aujourd'hui au moment où certains de ses agresseurs arrêtés par la police de Thiaroye ont été envoyés en prison. Les populations abattues ont décidé de collaborer avec la police pour faire chuter le reste de la bande.
Dans l"Observateur" du lundi 24 et mardi 25 décembre 2007, nous relations l'arrestation de Gora Sarr alias " Ndjol". Un redoutable malfaiteur dont nous avions reproduit dans le même numéro les confessions faites devant les enquêteurs de la police de Thiaroye. Gora soutenait dans ses confessions que lui et les éléments de sa bande n'hésitent jamais à charcuter leurs victimes si elles leur opposent une résistance. Hélas Gora, qui comme pour narguer les populations venues assister à sa conduite au parquet avait levé le poing, ignorait qu'à ce moment-là, une de leurs nombreuses victimes luttait contre la mort sur un lit à l'hôpital. A.Le.Dantec de Dakar. Connue de son vivant sous le nom de Cheikh Oumar Ndiath, la victime qui avait été grièvement blessée par les malfaiteurs a finalement succombé à ses blessures hier. Nous avons immédiatement fait un tour au quartier Darou Rahmane 2 où nous avons discuté avec le frère de la victime. Maodo Malick Ndiath qui continue toujours de pleurer son frère aîné nous a expliqué comment ils ont été alertés de l'agression de leur frère et dans quel état ils l'ont trouvé, couché sur le flanc, non loin du bassin de rétention qui traverse le quartier de Djeddah 2. « Nous étions en train de regarder la télé. C'était aux environs de 19 heures, trois jours avant la Tabaski. Des individus qui avaient aperçu mon frère couché sur le flanc, non loin des bassins de rétention, nous ont alertés. Nous nous sommes immédiatement rendus sur les lieux. Il souffrait atrocement et avait le visage ensanglanté. C'est en ce moment que des individus qui ont assisté à son agression mais qui n'ont pas osé intervenir nous ont expliqué que mon grand-frère a été battu à coups de briques et de coupe-coupe. Il avait l'oeil écrabouillé et respirait à peine. Nous l'avons évacué à l'hôpital Fann où les médecins nous ont orientés vers l'hôpital Le Dantec. Là-bas, grâce à la diligence de la sage-femme Mme Diagne, mon frère qui était presque agonisant, a été admis aux urgences. Il était âgé de 37 ans et revenait de son travail lorsqu'il a rencontré les agresseurs. Il n'a pas voulu se laisser faire. Les agresseurs lui ont pris son portable, les trente mille francs qu'il avait dans ses poches de même que des habits neufs qu'il avait achetés pour ses enfants pour les besoins de la Tabaski. Nous saluons certes le travail de la police de Thiaroye qui a épinglé certains des agresseurs qui ont tué mon frère mais ces derniers nous ont causé un énorme préjudice. Mon frère travaillait dur pour soutenir toute la famille. Nous ne pourrons jamais leur pardonner cela.» Il faut relever que les populations des quartiers qui jouxtent les bassins de rétention ont décidé, en collaboration avec la police, de reprendre les choses en main en réactivant les comités de vigilance. Dans ce cadre, une grande rencontre est prévue les prochains jours au centre Jacques Chirac de Thiaroye.